True Story

TRUE STORY

a project by

Calvin Dussart & Charles Myncke

 


Ce projet est né dans l'atelier de Dessin de l'école Arts². Pour le cours de Djos Janssens, qui nous a accompagné et guidé tout au long de la réalisation de True Story. Merci Djos.



Nous nous sommes interrogés quant aux nombreuses fenêtres murées que la ville comporte et de la signification que celles-ci détiendraient. C’est chose étrange que de voir des façades se fermer au monde en se cloisonnant de la sorte. Ces curiosités, laissant libre cours à notre imagination, sont devenues autant de vies secrètes que les habitants de Mons pourraient posséder. C’est ainsi que le projet a pris forme en se créant une idée de ce qu’elles pourraient être et en composer nos images. Au-delà de cet aspect fondateur, ce projet apporte alors un autre regard sur la ville, ses maisons et ses citoyens. Donner, voir, rendre vie à ces espaces fermés est devenu le moteur de création.

Notre rôle que nous nous sommes attribué est celui de narrateur, c’est de fournir des éléments de narration, que le passant peut lui-même assembler pour s’en faire sa propre histoire. On ne propose pas une histoire complète mais des bribes qui s’étalent sur un parcours. Celui-ci va du site « Carré des Arts » jusqu’à la Grand-Place. En passant par la rue de la Grande Triperie, la place du Marché aux Herbes et la rue de la Coupe.

Sur base  de couvertures de magazines d’aventure masculins des années 50, nous en récupérons les héros devenant acteurs de la vie ordinaire sur ces espaces rebouchés. En changeant le contexte originel, ils deviennent les témoins d’une époque passée se retrouvant confrontés à un futur incontrôlé. Immédiatement, un choc anachronique s’installe entre certaines mœurs tel que le rapport homme-femme qui ont subi de grands changements entre le 20ème et le 21ème siècle. 

Passé, présent et futur recomposent alors l’image, devenue machine à voyager dans le temps.
 
Les scénarios changent au fur et à mesure du parcours, ils s’établissent autour de la différence des stéréotypes homme-femme entre ces périodes. Le statut de la femme dans les années 50-60 était de l’ordre de l’objet. Sa libération progressive est venue transformer le paysage contemporain. Dans nos magazines sources, elles se retrouvent souvent dans une situation d’instabilité, elles sont soumises, victimes ou encore dominées. Tous ces clichés sont revisités à travers nos installations. 

Aujourd’hui, nous jouons avec ces tendances désuètes, tantôt en les reversant, tantôt en les accentuant. Les rôles sont inversés suivant les situations, parfois actives, parfois passives, ces femmes transitent d’une activité à une autre. De ce fait, un côté burlesque se retrouve volontairement dans nos propositions. Des exemples ponctuent le parcours en lui donnant une dynamique entre les images et les bâtiments choisis. Certaines images sont en champ, contre-champ et créent un dialogue dans cette triangulation : images, maisons et situations géographiques. 
 

Carré des arts - Croix-Place - Rue de la Grande Triperie - Rue de la Coupe - Grand-Place